Connaissez-vous la véritable histoire de La toile de Nîmes ?

« La toile de Nîmes » sera la prochaine inspiration artistique choisie en chœur par Brigitte et François. C’est en fait le titre révélateur de leur prochaine collection du 10 au 19 mai.

« La toile de Nîmes » s’appelle ainsi car c’est la peinture du dernier artiste invité, Jacky Robert, originaire et basé à Nîmes. C’est alors une œuvre, un lieu, une vie, une collaboration avec ARTIST.

( Brigitte et François, créateurs d'ARTIST LE STUDIO BF )

« La toile de Nîmes » étoffera le prochain thème tout en denim, contraction de « de Nîmes », autre toile vedette, produite au XVIe / XVIIe s. en Occitanie. C’est donc la matière phare du thème marin qui vous fera prendre le large.

Une nouvelle histoire ARTIST composée de 2 toiles de Nîmes : celle de Jacky Robert associée au célébrissime coton sergé.

Cette pièce indémodable et inusable a la part belle dans le vestiaire combiné par ARTIST pour la mi-saison. Des modèles audacieux, toujours plus désirables dont la marque prépare un shooting aventureux.

Mais le jean "bleu de Nîmes" renommé denim était – il à l’origine fabriqué dans de Gard ?

Les bergers cévenols inventèrent une toile tissée avec des fils de trame blancs et les fils de chaîne teintés en bleu, grâce à l’indigo, plante cultivée en Italie. Le jean probablement créé entre Gênes et Marseille. D’où l’expression « bleu de Gênes » qui a donné par la suite, au fil des déformations et des prononciations, l’appellation « Blue Jeans ».

On ne sait toujours pas avec certitude si le terme « denim » est une version anglicisée du textile français ou si le nom français a été donné à un produit anglais déjà existant pour lui conférer un certain prestige. Denim en anglais signifie d’ailleurs « toile de jeans ».

Le terme « jean » apparaît dans les années 1800. Au fil du temps, le nom du textile, donc le « jean » est devenu par extension celui du vêtement.

À la faveur de l’exil des commerçants nîmois qui avaient bâti leur fortune sur ce savoir-faire, la toile si robuste traverse les frontières de l'Europe entière et le bassin méditerranéen.

On connaît la suite : des industriels américains l’ont adoptée, pour donner naissance au célèbre pantalon à rivets.

Levi Strauss, fabricant américain de vêtements pour les mineurs et les chercheurs d’or, achète par hasard un lot de toile de Nîmes (entendez “toile De- nim”).

Ce premier lot numéro 501 donnera son nom aux pantalons les plus célèbres du monde. Le jean Denim, solide et bon marché, va être adopté par l’ensemble de l’Amérique et fera très vite la conquête des cinq continents. Il deviendra un symbole de liberté.

Si sa fabrication ultra-populaire a colonisé le monde entier, en France, sa transformation en pantalon de travail indestructible viendrait entre autres de Célestin Tuffery, installé à Florac, vers la toute fin du XIXe s. Les générations suivantes ont pérennisé l’entreprise familiale encore productive aujourd’hui.

Parmi d’autres exemples, citons les Ateliers de Nîmes qui font le pari en 2016 de rapatrier le tissage du denim à Nîmes, son fief d’origine. C’est désormais chose faite, depuis 2020 ils produisent leur propre toile.

La prochaine fois, l’histoire du jean s’impose avant de rencontrer l’univers de Jacky Robert.

Pendant ce temps, ARTIST peaufine les dernières étapes de sa prochaine collection « La toile de Nîmes ». Le temps de lire ces deux articles, retrouvailles en session du 10 au 19 mai.